Une entreprise québécoise, unique dans le monde et consacrée au TDL
Voici ma réflexion sur le sujet comme personne TDL qui œuvre dans le domaine depuis 13 ans...
Par curiosité, j’ai consulté mon ami Bob (le dictionnaire Robert ;) ), qui définit la communication comme suit : « Le fait de communiquer, d’établir une relation avec… le résultat de cette action… les moyens techniques par lesquels des personnes échangent ». Après avoir lu cette définition, je me suis demandé ce que signifie vraiment le concept de communication pour moi, en tant qu’être humain vivant avec un trouble développemental du langage.
À première vue, on sait que de nombreuses espèces, dont l’humain, utilisent différentes formes de communication pour entrer en relation et interagir avec les autres. En cherchant un peu, on pense au chien qui aboie, au loup qui hurle, aux chimpanzés, et à bien d'autres encore.
Voici donc quelques-unes de mes réflexions, prises de conscience et différentes perceptions que j’ai développées depuis que j’œuvre dans le domaine du TDL (13 ans déjà) :
=> À ma connaissance — issue de lectures sur le trouble développemental du langage (TDL) et de certains cours d’anthropologie. L’humain est la seule espèce à utiliser un processus aussi complexe que le langage pour communiquer.
=> Si je vous pose la question : Quelle est la différence entre communication, langage et parole ? Beaucoup de gens croient que c’est la même chose. Certains mélangent ces notions ou les interprètent mal, sans vraiment en saisir les distinctions.
=> C’est un peu pareil pour le TDL : un trouble complexe, le plus fréquent parmi l’ensemble des troubles neurodéveloppementaux, mais pourtant peu connu ou mal compris. Combien de fois ai-je entendu des phrases comme : « Hein ? T’as un trouble du langage, toi ? Pourtant tu communiques bien, t’as pas l’air “moteur” ! » ou encore : « Si t’as un trouble du langage, alors moi aussi, sûrement. »
=> Quand je fais de la vulgarisation ou de l’accompagnement pour expliquer le TDL, j’ai constaté quelque chose d’important. Quand je donne une conférence devant un public, je communique en utilisant le langage. Pourtant, au début, les gens me posaient souvent des questions sur des éléments que j’avais déjà expliqués dans ma présentation. On pourrait penser que c’est lié à mon TDL. Et pourtant, ce n’est pas le cas. Alors pourquoi ce décalage ? L’une des raisons, selon moi, est liée à la perception que les gens ont d’eux-mêmes et à la relation qu’ils entretiennent avec le langage.
=> Mais il y a aussi d’autres facteurs à considérer.
· Du côté des personnes avec un TDL :
1) Bien souvent, elles ne sont pas conscientes de leur trouble, ou le banalisent.
2) Cela peut aggraver les impacts du TDL dans leurs relations, puisque les difficultés de communication passent parfois inaperçues, même pour elles-mêmes.
· Du côté des intervenants :
1. Ils ne vivent pas avec le trouble et ne côtoient les personnes TDL qu’en contexte professionnel ou partiellement. Cela crée un écart important dans la compréhension du trouble, par rapport à un parent ou un conjoint, par exemple.
2. Les concepts liés au TDL sont souvent mal compris ou interprétés sans toutes les nuances nécessaires. Cela s’explique en partie par un manque de connaissances approfondies dans le domaine. Je pense notamment à la génétique ou aux causes du TDL.
-- Pourquoi est-ce que moi, j’ai ce trouble, et pas quelqu’un d’autre ?
-- Pourquoi certaines personnes adultes avec un TDL sont fonctionnelles (scolarisées, actives professionnellement, avec de bonnes relations sociales), alors que d’autres vivent l’extrême opposé et cela, indépendamment du degré de sévérité langagière ?
-- Est-ce que la clé résiderait dans l’accès au langage ?
-- Est-ce que la réadaptation et les moyens mis en place pour développer ou récupérer une certaine maîtrise du langage seraient les véritables éléments prédominants pour compenser ce handicap invisible ?
Mai 2024, au bistro Robin des Bois du Parc Lafontaine à Montréal, j'ai participé en tant que livre humain dans le cadre du mois de l'ouïe et de la Communication 2024. Mon rôle était de mettre de l'avant certains chapitres de ma vie. Merci à Geneviève Lamoureux, chercheure, orthophoniste et personne qui bégaie du groupe ABCbegaiement, pour avoir organisé cette première édition. Ce fut une expérience formidable avec du monde extraordinaire.
Dans le cadre du mois de l'ouïe et de la communication, voici l'enregistrement intégral de la table ronde du 17 mai. Celle-ci visait à rassembler et à mettre en lumière les personnes issues de la diversité communicative telle que l'aphasie, le bégaiement, la surdité, et le trouble développemental du langage (TDL). Mon rôle était l'organisation de l'évènement et l'animation de ce panel.
À l’école d’orthophonie et audiologie de l’Université de Montréal, François et son TDL avais regroupé en mai 2022 différentes personnes de la communauté des troubles de la communication:
À l’école d’orthophonie et audiologie de l’Université de Montréal, François et son TDL avais regroupé en mai 2022 différentes personnes de la communauté des troubles de la communication:
À l’école d’orthophonie et audiologie de l’Université de Montréal, François et son TDL avais regroupé en mai 2022 différentes personnes de la communauté des troubles de la communication:
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